Crise à l’UEMOA : Faure Gnassingbé, l’acteur discret d’une médiation diplomatique réussie

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Crise à l’UEMOA : Faure Gnassingbé, le médiateur discret d’une médiation diplomatique réussie

Grâce à une médiation diplomatique menée dans la plus grande discrétion, le président togolais Faure Gnassingbé a permis de sortir l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) d’une impasse institutionnelle qui paralysait son Conseil des ministres depuis plusieurs mois.

Alors que les tensions s’étaient accrues entre les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) et la Côte d’Ivoire autour de la présidence tournante du Conseil des ministres de l’UEMOA, c’est finalement la médiation diplomatique de Lomé qui a permis de renouer le dialogue. Selon les révélations du média Africa Intelligence, c’est bien le président togolais qui a permis l’attribution de la présidente tournant du Conseil au Burkina Faso.

Une médiation diplomatique au service du consensus ouest-africain

Faure Gnassingbé, la boussole dans la délicate crise RDC-RWANDA

Depuis la session tendue de juillet 2025, les ministres des Finances du Mali, du Niger et du Burkina Faso avaient suspendu leur participation aux travaux de l’UEMOA, en désaccord avec Abidjan sur la rotation de la présidence du Conseil. Ce blocage risquait de fragiliser l’institution, jusqu’à l’intervention du chef de l’État togolais, connu pour son approche pragmatique et apaisante.

Africa Intelligence l’a révélé; Faure Gnassingbé a orchestré une médiation diplomatique en deux temps. Premièrement une invitation discrète du ministre ivoirien des Finances, Adama Coulibaly à Lomé, pour une rencontre de conciliation. Ensuite, c’est le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, qui a mené des échanges diplomatiques intenses avec les représentants du Burkina Faso, du Mali et du Niger, facilitant la communication entre les camps opposés.

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Le 6 octobre 2025, l’annonce de la nomination d’Aboubakar Nacanabo, ministre burkinabè des Finances, à la tête du Conseil des ministres de l’UEMOA pour un mandat de deux ans, a marqué la fin officielle de la crise. Ce dénouement confirme l’efficacité d’une médiation diplomatique menée sans publicité, mais avec un réel sens du dialogue et du consensus.

En privilégiant la neutralité et la concertation, Lomé consolide son image de plateforme régionale de règlement pacifique des différends. Faure Gnassingbé, quant à lui, s’impose comme un acteur clé du rapprochement entre les États d’Afrique de l’Ouest, capable de résoudre les blocages les plus sensibles sans fracas diplomatique.

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