Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye a dévoilé ce jeudi des réformes qui visent à moderniser le système judiciaire du pays et à encadrer le droit de grève. Il a appelé à une justice plus humaine, accessible et performante.
Le chef de l’Etat sénégalais a souhaité un équilibre entre les droits des travailleurs et la préservation des services publics essentiels. Un comité sera créé pour concrétiser les recommandations des récentes assises de la justice. Il a insisté sur la nécessité de « rapprocher la justice du peuple ».
Bassirou Diomaye Faye appelle à clarifier les conditions d’exercice du droit de grève
Le droit de grève a été le thème central de la cérémonie solennelle de rentrée des cours et tribunaux présidée par le président Bassirou Diomaye Faye qui a annoncé l’élaboration de réformes juridiques pour clarifier les conditions d’exercice de ce droit dans les secteurs stratégiques.
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Il a rappelé que le droit de grève est un principe fondamental garanti par la Constitution et les conventions internationales, mais il doit être exercé dans le respect de certaines conditions. « Il ne doit ni porter atteinte à la liberté de travail, ni mettre en péril l’entreprise ou les services publics essentiels », a-t-il précisé.
Bassirou Diomaye Faye a annoncé l’élaboration des réformes juridiques pour clarifier les conditions d’exercice du droit de grève, en particulier dans les secteurs stratégiques. Les mécanismes alternatifs, tels que l’arbitrage et la médiation seront renforcés pour prévenir les conflits sociaux.
Des réformes ont été également annoncées dans le domaine de l’assistance judiciaire, avec l’annonce d’un projet de loi et d’un décret visant à élargir l’aide juridictionnelle aux victimes et aux affaires civiles. Actuellement, cette aide est principalement limitée aux prévenus en matière pénale.
Autre sujet brûlant, l’accès à la profession d’avocat, qui est actuellement bloqué depuis près de quatre ans. Le président Faye a appelé le Barreau à organiser rapidement les cours préparatoires et l’examen d’aptitude à la profession, en concertation avec le ministère de la Justice et dans le respect des normes communautaires de l’UEMOA.