Mille dollars ; c’est la motivation que propose l’administration Trump aux sans-papiers qui décident de partir d’eux-mêmes des États-Unis. Cette annonce faite par le département de la Sécurité intérieure ce lundi vise a accélérer le programme de Trump, d’expulser massivement les immigrants en situation irrégulière dans le pays.
Pendant sa campagne, Donald Trump avait fait de l’expulsion massive des immigrés en situation irrégulière aux États-Unis, un élément central de son programme. Mais depuis son retour à la Maison Blanche, il peine à le mettre en oeuvre à cause des procédures légales à suivre et les coûts liés aux opérations d’expulsion.
Mille dollars pour quitter les États-Unis
États-Unis : des milliers d’immigrés déclarés morts pour les priver de la sécurité sociale
Le département de la Sécurité intérieure a déclaré dans un communiqué de presse lundi, que mille dollars seront versés à toute personne en situation irrégulière qui rentrerait volontairement dans son pays d’origine. Un billet d’avion sera aussi offert à cette personnes.
«Si vous êtes ici illégalement, l’auto-expulsion est le moyen le plus efficace, le plus sûr et le plus économique de quitter les États-Unis pour éviter une arrestation », a annoncé la secrétaire Kristi Noem. Toute personne désireuse doit utiliser l’application CBP Home afin d’informer le gouvernement qu’elle a l’intention de rentrer chez elle. Elle sera alors « dépriorisée » en vue de sa détention et de son expulsion par les services d’immigration, a-t-elle expliqué.
Lire aussi : Prison d’Alcatraz : Donald Trump ordonne la réouverture de ce célèbre établissement pénitentiaire
En effet, les mille dollars représentent pour les immigrés clandestins, le moyen d’éviter le bâton que leur promet l’administration Trump à travers sa politique d’expulsion massive. Politique dont, cependant, la mise en oeuvre patine ; depuis janvier ce sont 140.000 personnes qui ont été expulsées selon les chiffres de l’administration américaine.
L’obstacle, ce sont les procédures légales d’expulsion dont Trump se passerait bien, les coûts liés à la détention des migrants arrêtés, l’affrètement de vols pour les rapatrier et les négociations avec leurs pays de destinations qui sont parfois réticents à les accueillir. Donc cet outil de mille dollars serait un pari gagnant pour l’administration et les personnes ciblées, qui éviteraient ainsi l’humiliation des traques et expulsions forcées. Pour le moment, une personne est déja retournée au Honduras, via ce programme.
