Alors que le pays est secoué par de fortes tensions sociales, le convoi du président de l’Equateur Daniel Noboa a été attaquée ce mardi 7 octobre. Bien qu’il s’en soit sorti indemne, le gouvernement a dénoncé une« tentative d’assassinat ».
Le cortège présidentiel de Daniel Noboa a été pris pour cible ce mardi dans le sud de l’Équateur, au cœur d’un climat social tendu. Selon les autorités, le chef de l’État est sorti sain et sauf de cette attaque qualifiée de tentative d’assassinat. Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux témoignent de la violence de l’agression, tandis que le gouvernement évoque un acte de terrorisme. Cette attaque contre le président de l’Équateur intervient alors que des manifestations d’ampleur secouent le pays depuis plusieurs semaines.
Une attaque contre Daniel Noboa en pleine crise nationale
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L’attaque a eu lieu dans la ville andine de Cañar, au moment où le président Daniel Noboa se rendait à un événement officiel. Près de 500 personnes ont jeté pierres et bâtons sur les véhicules du cortège. Selon la ministre de l’Environnement, des impacts de balles auraient été relevés sur le SUV blindé transportant le président, bien que cela reste à confirmer par les enquêteurs.
Les autorités équatoriennes parlent d’un acte prémédité. Ce mercredi, le ministre de la Défense, Gian Carlo Loffredo, y a clairement vu une tentative d’assassinat : « Le niveau d’agressivité démontre une volonté de tuer le président », a-t-il déclaré. Sur le réseau social X, la présidence a diffusé des vidéos de l’attaque, où l’on entend un passager crier : « Baissez la tête !»
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Cinq personnes ont été interpellées et sont actuellement poursuivies pour terrorisme, une infraction passible de 30 ans de prison. Cependant, des voix s’élèvent contre ces arrestations, notamment celle de l’ancien candidat à la présidence et leader autochtone Yaku Pérez, qui évoque une bavure des forces de l’ordre.
Cette attaque contre le président de l’Équateur s’inscrit dans un contexte de mobilisations massives des communautés autochtones, en réaction à la suppression de subventions sur le diesel. Le prix du carburant a bondi de 1,80 à 2,80 dollars le gallon, déclenchant des blocages routiers dans plusieurs provinces. Le conflit a déjà fait un mort, des dizaines de blessés et entraîné l’arrestation de plus d’une centaine de personnes.
Daniel Noboa 37 ans, réélu en 2025, justifie cette réforme par la nécessité de réduire les dépenses publiques et de financer la lutte contre le crime organisé. Malgré cette attaque contre le président il a affirmé sa détermination à poursuivre ses engagements : « Nous ne laisserons pas une poignée de vandales freiner notre action », a-t-il déclaré depuis Cuenca.
