Un an pour changer Madagascar ou démissionner : la proposition du président Rajoelina

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Un an pour changer Madagascar ou démissionner : la proposition du président Rajoelina

Face à une crise politique à Madagascar qui ne faiblit pas, le président Andry Rajoelina a fait une proposition inédite. Résoudre les problèmes structurels du pays dans un délai d’un an, faute de quoi, il démissionnera. 

La grogne à laquelle fait face le président malgache Rajoelina ne faiblit pas, malgré toutes les mesures d’apaisement qu’il a prises. Les manifestants mobilisés sous la bannière de Gen Z Mada, demandent toujours la démission du président qu’ils jugent incapables de résoudre les crises que vit le pays.

Andry Rajoelina sous pression

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Lors d’un échange public avec ses partisans ce mercredi, Andry Rajoelina a reconnu les difficultés et appelé à un dialogue sincère. Il a rejeté les discours complaisants qui, selon lui, ont masqué la gravité de la situation. « Ceux qui me disaient que tout allait bien portent une part de responsabilité », a-t-il affirmé, ajoutant qu’il quitterait la présidence si les coupures d’électricité persistent dans la capitale dans un an.

Mais cette main tendue est loin de convaincre les jeunes mobilisés. Le collectif Gen Z Mada, à l’origine des manifestations, a refusé de participer au dialogue proposé par le gouvernement. Sur leurs réseaux sociaux, ils accusent le régime de répression et réitèrent leur appel à la démission du président. « Nous ne dialoguerons pas avec un pouvoir qui nous agresse et nous humilie », ont-ils déclaré.

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Manifestations à Madagascar

En parallèle, le chef de l’État tente de reprendre la main sur la gouvernance. Après avoir limogé son gouvernement, il a nommé un général de l’armée au poste de Premier ministre, une décision perçue par les manifestants comme un durcissement de la ligne présidentielle. Malgré une accalmie relative dans les rues d’Antananarivo, la crise politique reste vive, d’autant que l’ONU fait état d’au moins 22 morts dans les affrontements récents; un chiffre contesté par les autorités locales.

Pour rappel, la crise politique s’est déclenchée depuis le 25 septembre, date à laquelle des manifestations ont éclaté dans la capitale Antananarivo. Initialement motivées par les coupures d’électricité et les pénuries d’eau, ces protestations ont rapidement pris une tournure plus large, dénonçant la corruption, le chômage élevé et la dégradation des conditions de vie.

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