Face aux nombreuses accusations liées à la crise politique à Madagascar, l’homme d’affaires Mamy Ravatomanga est sorti de son silence. Dans une interview ce 6 octobre, il a apporté des clarifications sur ses relations avec le pouvoir, ses entreprises et les rumeurs persistantes.
Depuis plusieurs semaines, Mamy Ravatomanga est au cœur de nombreuses spéculations dans le contexte tendu de la crise politique à Madagascar. Accusé de manœuvres en coulisses, de création d’une milice privée et d’influence sur certaines nominations étatiques, le puissant homme d’affaires a pris la parole. Lors d’une émission spéciale enregistrée au sein de sa société Madagascar Security Academy (MSA) et diffusée sur plusieurs chaînes privées, il a exprimé sa version des faits. Une prise de parole rare, longue de près de deux heures, destinée à rétablir ce qu’il considère comme la vérité.
Mamy Ravatomanga se défend
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Dès le début de son intervention, Mamy Ravatomanga a affirmé n’entretenir aucun différend avec le chef de l’État, Andry Rajoelina. Il a dénoncé des « rumeurs malveillantes » visant à suggérer une rupture, précisant que leurs liens restent cordiaux et fondés sur le respect mutuel. Pour lui, l’agitation autour de son nom n’est qu’une tentative de l’associer artificiellement à la crise politique à Madagascar.
Accusé d’utiliser la MSA Academy comme couverture pour une milice privée, Ravatomanga a fermement nié tout lien avec des activités paramilitaires. Il a détaillé les trois agréments officiels de la société, délivrés par les autorités compétentes, et a invité les sceptiques à venir vérifier par eux-mêmes les activités de formation en sécurité, hôtellerie et sûreté aéroportuaire.
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Face aux allégations concernant son influence dans les nominations au sein de l’administration, l’homme d’affaires parle d’une véritable campagne de diabolisation. Il se dit prêt à répondre à toute enquête ou audit, rappelant que le Parquet national financier français avait déjà classé une affaire similaire sans suite.
Enfin, Ravatomanga a tenu à clarifier d’autres points : il n’est pas propriétaire de l’Hôtel Colbert ni du Neptune, simplement prestataire pour leur rénovation. Il a aussi souligné que la Polyclinique d’Ilafy est agréée depuis 2004, sans monopole sur la prise en charge des fonctionnaires. Son rôle de consul honoraire de la Serbie et de la Côte d’Ivoire viendrait, selon lui, attester de son intégrité malgré le contexte de crise politique à Madagascar.






