Le président du Ghana, John Dramani Mahama, a mis la question des réparations pour l’Afrique au cœur de son discours lors de la 7ᵉ Réunion de coordination de mi-année de l’Union africaine, ce 14 juillet.
Le discours du président ghanéen à cette réunion qui se tenait à Malabo, a été relayé sur sa page Facebook. Pour lui, il est temps pour l’Afrique de revendiquer collectivement la reconnaissance des préjudices subis pendant des siècles d’esclavage et de colonisation.
Dramani Mahama réclame justice
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Dramani Mahama a martelé que cette exigence ne pouvait plus être reléguée au rang de simple revendication militante. « La demande de justice réparatrice est aujourd’hui une voix commune des États africains », a-t-il souligné. Pour le chef d’État, les puissances coloniales doivent non seulement reconnaître leur responsabilité, mais aussi s’engager dans un véritable dialogue sur la mémoire et la justice.
Le président ghanéen a rappelé que la traite transatlantique a arraché entre 12 et 15 millions d’Africains à leur terre natale, laissant derrière elle un lourd héritage de fractures sociales et économiques. À cela s’ajoute le colonialisme, qui a institutionnalisé des inégalités encore perceptibles aujourd’hui. Le Ghana, pays emblématique de cette histoire, entend jouer un rôle moteur dans cette bataille mémorielle.
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Pour John Dramani Mahama, la question des réparations dépasse les compensations financières. Elle doit ouvrir la voie à une réhabilitation de l’identité africaine et à une redéfinition de sa place dans les relations internationales. Malgré la résistance persistante des anciennes puissances coloniales, le président ghanéen invite l’Union africaine et ses partenaires à persévérer pour faire évoluer ce débat vers des engagements concrets.
C’est dans ce sens que le président Mahama a annoncé un évènement important en septembre prochain. Le Ghana et le Togo organiseront conjointement un événement de haut niveau à l’Assemblée générale des Nations unies pour « renforcer davantage les efforts visant à obtenir justice », a-t-il fait savoir .
