Plus de bourses d’études vers les États-Unis, la France et le Canada dès 2026. C’est l’annonce choc qu’a fait le président Oligui Nguéma à la diaspora gabonaise lors de son récent séjour aux États-Unis.
« Pourquoi former des cadres… pour les autres ? » Voilà, en substance, la logique affichée par le président gabonais Brice Oligui Nguema. Cette mesure qu’il a annoncé va prendre effet à partir de 2026.
Plus de bourses d’études vers l’Occident
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« Cette année, il n’y aura pas de bourse pour les États-Unis, il n’y en aura pas pour le Canada parce que les études coûtent cher. Je préfère vous dire la vérité, ça coûte cher », a a lancé le président Oligui Nguéma à la diaspora gabonaise venue le rencontrer à Washington le 9 juillet passé.
En outre, malgré les engagements quinquennaux de retour au pays, « ceux qui vont là-bas ne reviennent jamais, il vous l’a dit, ils ne reviennent jamais au pays » a déploré le président gabonais. « Il va avoir son doctorat en médecine ou ailleurs, qu’est-ce qu’il fait ? Il préfère travailler là-bas parce que ça paye mieux. C’est la nature de l’homme, il veut vivre où on le paye mieux. ».
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Aussi, « à quoi ça nous sert de donner des bourses à des Gabonais qui vont rester là-bas ? », s’est interrogé le chef d’État. Au delà de mieux contrôler les dépenses publiques, la décision de supprimer les bourses d’études vise également à relocaliser la formation supérieure vers des pays africains.
« On préfère donner la bourse à des étudiants qui vont au Sénégal, au Ghana, au Maroc, parce qu’on sait qu’ils vont revenir », a précisé le président Nguéma. Ces bourses d’études vers l’Occident coûteraient entre 20 et 50 milliards de FCFA l’année selon certaines sources. Un poids sur les finances publiques qui ne bénéficieraient nullement au pays.






