L’information défraie la chronique depuis quelques heures. Les plans d’attaque militaire des États-Unis sur les Houthis du Yémen, ont été communiqués par erreur à un journaliste qui les a publié ce lundi. La Maison Blanche se défend de toute faille de sécurité.
« Le gouvernement Trump m’a envoyé par erreur ses plans de guerre ». Tel est le titre de l’article publié sur le prestigieux magazine américain The Atlantic, par son rédacteur en chef Jeffrey Goldberg. Ce journaliste a été ajouté par erreur à un groupe de discussions ultraconfidentiel sur le réseau Signal, où il a eu accès aux plans d’attaque militaire sur les Houthis.
Les plans d’attaque militaire révélés
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Le 15 mars dernier, les États-Unis ont mené des raids aériens contre les combattants Houthis du Yémen. Ce sont les plans détaillés de cette attaque et les discussions en amont de ces frappes, que le journaliste a révélé détenir. En effet, raconte Jeffrey Goldberg dans son article, tout a commencé le 11 mars quand il a été ajouté dans un groupe de discussion sur l’application de messagerie Signal.
Ce groupe comprenait une quinzaine de membres du gouvernement américain dont le vice-président J.D Vance. C’est là que le journaliste voit défiler des messages confidentiels dont des discussions sur le programme d’attaquer les Houthis puis les détails de l’attaque militaire (armes, cibles, horaires), à quelques heures de l’assaut. La confirmation de ces frappes aériennes qui ont fait 53 morts selon les chiffres publiés par les Houthis eux-même; ont dissipé les « très forts doutes » que le journaliste avait encore sur la crédibilité de ce groupe, a-t-il écrit.
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La Maison Blanche, par l’intermédiaire du porte-parole du Conseil de sécurité nationale, a confirmé l’information. « Il semble pour l’instant que la chaîne de messages dont fait état l’article soit authentique, et nous cherchons à savoir comment un numéro a été ajouté par erreur », a déclaré Brian Hugues. Malgré cette fuite de plans d’attaque militaire, le président « continue d’avoir la plus grande confiance dans son équipe de sécurité nationale, y compris son conseiller à la sécurité nationale Mike Waltz », a assuré dans un communiqué la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt.
De son côté, Donald Trump a déclaré ne rien savoir « de tout cela ». « Vous m’en parlez pour la première fois », a-t-il dit à la presse. Mais pour le clan démocrate, il s’agit bien « d’une débâcle ». C’est « l’une des fuites de renseignement militaire les plus stupéfiantes »; a ajouté le chef de la minorité démocrate au Sénat américain, Chuck Schumer. Il a réclamé «une enquête complète »; à l’instar d’autres élus démocrates qui ne se sont pas gênés pour attaquer le gouvernement américain sur ce qu’ils qualifient de faille de sécurité.
