Attaque terroriste au Bénin : une coopération avec l’AES serait bénéfique, selon le porte-parole du gouvernement

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Attaque terroriste au Bénin : une coopération avec les pays de l'AES serait bénéfique, selon Wilfried Houngbedji

Wilfried Houngbédji , porte-parole du gouvernement béninois, a regretté le manque de coopération sécuritaire avec les pays voisins. C’était lors de son point sur le Conseil des ministres ce mercredi, en évoquant le sujet de l’attaque terroriste du 17 avril dernier dans le nord du pays, dont le bilan a augmenté.

Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière qu’a subi le Bénin depuis que le pays est ciblé par les terroristes. Le 17 avril dernier, des combattants du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans ont attaqué simultanément deux postes avancés des forces de l’ordre; à la frontière avec le Burkina et le Niger ainsi que dans le parc W, près des chutes de Koudou. Le bilan initial de 8 morts est passé à 54 soldats tués.

Wilfried Houngbédji espère une coopération

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Lors du point sur le Conseil des ministres ce mercredi 23 avril, le porte-parole du gouvernement béninois a indiqué que 54 soldats ont périt dans ces attaques contrairement au bilan initial de 8 morts annoncé. Pour Wilfried Houngbédji, ce chiffre même inférieur à celui de 70 annoncé par des rumeurs, est « beaucoup voire trop; il est difficile d’en parler ».

Le porte-parole du gouvernement béninois estime que la situation de son pays « serait autrement plus facile si nous avions une belle coopération avec les pays qui nous entourent ». « Si de l’autre côté de la frontière il y avait un dispositif au moins comme le notre; ces attaques ne se dérouleraient pas de cette façon ou ne se produiraient même pas », a ajouté Wilfried Houngbédji, comme des piques lancés à ses voisins de l’AES.

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Mais le ministre rassure,  « Ce n’est pas accuser personne. Nous nous sommes assez responsables ». En effet, les pays de l’AES notamment le Burkina et le Niger qui sont frontaliers avec le Bénin, sont en proie avec des groupes terroristes qui sévissent dans certains parties de ces pays. Ce sont ces combattants qui font des raids sur les pays côtiers voisins comme le Bénin et le Togo. Une meilleure coopération sécuritaire entre ces différents pays serait réellement un atout dans la lutte contre ces bandits armés.

D’ailleurs, cette absence de coordination dans la lutte antiterroriste est l’une des raisons évoquées par les 3 pays de l’AES pour quitter la CEDEAO. Toujours est-il que Wilfried Houngbédji reste confiant. « Tôt ou tard, nous viendrons à bout de ces criminels et de leur entreprise mortifère» a-t-il promis, évoquant des séances multiples entre le chef de l’État et le haut commandement militaire pour évaluer la situation et élaborer des stratégies de lutte.

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