Interdire la vente de couteaux aux mineurs : la réponse du gouvernement français à la délinquance juvénile

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Interdiction de la vente de couteaux aux mineurs : la réponse du gouvernement français

Le gouvernement français envisage d’interdire la vente de couteaux aux mineurs. Avec cette mesure et d’autres encore, l’exécutif entend lutter contre la recrudescence des violences initiées par les adolescents ; après l’agression mortelle d’une surveillante par un collégien ce mardi.

Le mardi 10 juin, une assistante d’éducation a été tuée par un collégien à l’aide d’un couteau devant son école, lors de la fouille des sacs. Cette mesure avait été instituée pour mettre fin aux rixes mortelles dans les écoles. Mais elle n’a pas empêché ce nouveau drame qui a crée un grand émoi en France.

Interdire la vente de couteaux aux mineurs

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Il faut interdire « tout de suite » la vente de couteaux aux mineurs, a indiqué ce mardi le Premier ministre François Bayrou lors d’un entretien au JT de 20h de la chaîne TF1. Le chef du gouvernement a expliqué vouloir « élargir la liste des armes » blanches interdites à la vente; « pour l’instant, il n’y a que les poignards qui sont interdits », a-t-il précisé.

En outre, le gouvernement envisage aussi l’expérimentation des portiques de détection d’armes à l’entrée des établissements. L’interdiction de la vente de couteaux a été défendue par le président français, qui lors d’un entretien sur France le même soir, a indiqué qu’ « un jeune de quinze ans ne pourra plus acheter un couteau sur internet ». Pour Emmanuel Macron, les réseaux sociaux sont en grande partie responsables.

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A ce sujet, il a relancé le sujet de l’interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15 ans. « Je nous donne quelques mois pour arriver à faire la mobilisation européenne. Sinon (…) on commence à le faire en France. On ne peut pas attendre », a martelé le président français.  « On va durcir les règles. Ça veut dire qu’on va mettre des sanctions massives, financières, des interdictions. On ne pourra plus vendre ces armes blanches », a insisté M. Macron quant à la lutte contre la délinquance juvénile.

Mais ces mesures n’ont pas satisfait tout le monde. Le patron du parti Renaissance, Gabriel Attal, a exprimé sur BFMTV, son scepticisme quant aux portiques. Pour lui, elles ne permettraient  « absolument pas d’empêcher » l’introduction d’une arme blanche dans un établissement. Au delà des scepticismes, le Premier ministre a aussi proposé de « travailler à la question de la santé mentale des plus jeunes » face à cette « vague irrésistible » de port d’armes blanches parmi les mineurs.

En effet, d’après une circulaire  publiée le 27 mars, sur 6.200 contrôles à l’entrée des établissements scolaires, policiers et gendarmes ont saisi « près de 200 couteaux», ce qui donne matière au projet d’interdiction de la vente de couteaux aux mineurs.

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