Le président Mahamat Idriss Déby Itno a accusé ce mardi, les médias tchadiens d’être en complicité avec des puissances étrangères. C’était lors d’une interview accordée à la chaîne de télévision Manara TV.
Ces déclarations de Mahamat Idriss Déby interviennent un mois après l’arrestation de trois journalistes accusés de collusion avec la Russie. La demande de remise en liberté de l’un d’entre eux la semaine dernière, a été rejetée par le juge d’instruction.
Des médias tchadiens agissent contre le pays
Dans sa diatribe contre les médias tchadiens, le président Mahamat Idriss Déby, n’a pas mâché ses mots. « Nous avons des médias payés et soutenus par des puissances étrangères pour salir l’image de notre pays » a affirmé le président tchadien. Certainement les trois journalistes arrêtés début mars sont concernés par ces propos.
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Il est reproché à ces journalistes de médias tchadiens, d’avoir fourni « des informations liées à la sécurité et à l’économie » du pays et « d’avoir travaillé avec le groupe paramilitaire russe Wagner », avait précisé à l’AFP le procureur de la République, Oumar Mahamat Kedelaye. Ce dernier évoquait l’existence de « documents » obtenus à la suite d’une « dénonciation ».
Olivier Mbaindinguim Monodji, directeur de publication de l’hebdomadaire « Le Pays » et correspondant au Tchad de Radio France Internationale (RFI), a vu sa demande de liberté provisoire, refusée par le juge d’instruction la semaine dernière. Le président Déby a exhorté certains médias « à travailler en respectant les lois de la République et la déontologie journalistique ».
Il a également annoncé l’octroie de « carte d’accréditations aux médias sérieux » pour suivre les activités présidentielles. La presse présidentielle était parfois la seule autorisée à couvrir les activités du président.