Face aux mobilisations croissantes de la jeunesse marocaine, les autorités marocaines dévoilent un ensemble de réformes politiques et sociales. En conseil des ministres ce 19 octobre, plusieurs projets de loi ont adoptés, notamment pour inciter les jeunes à se lancer en politique.
Depuis fin septembre, une série de manifestations menées par le collectif GenZ 212 bousculent le paysage politique marocain. La jeunesse réclame des changements concrets dans les domaines de la santé, de l’éducation, mais aussi un renouvellement profond du personnel politique. En réponse, le gouvernement vient d’annoncer un plan ambitieux, adopté en conseil des ministres le 19 octobre, pour encourager l’implication des jeunes dans la sphère politique tout en accélérant les réformes sociales.
Un tournant politique pour la jeunesse marocaine
De Madagascar au Maroc : quand la Gen Z force le jeu politique en Afrique
Dans un communiqué relayé par l’agence officielle marocaine Maghreb Arabe Presse, le cabinet royal a annoncé plusieurs mesures pour apaiser les tensions Au Maroc. En conseil des ministres ce dimanche, le gouvernement a adopté plusieurs projets de loi Pour répondre aux revendications portées par la Gen Z et inciter la jeunesse marocaine à se lancer en politique. Un des volets clés concerne l’assouplissement des conditions de candidature pour les moins de 35 ans, accompagné d’un soutien financier couvrant jusqu’à 75 % des frais de campagne électorale.
Ces mesures visent à lever les obstacles à l’engagement politique des jeunes, un levier jugé essentiel pour réconcilier cette génération avec les institutions. Autre initiative phare : la réforme des partis politiques, avec des textes encourageant davantage de transparence, la participation féminine et la création de formations par les jeunes eux-mêmes. Cette stratégie s’inscrit dans la vision du roi Mohammed VI, qui a appelé en juillet à une révision en profondeur de l’action politique et au refus d’un Maroc « à deux vitesses ». Ces textes doivent impérativement être adoptés avant la fin 2025.

Lire aussi : Sécheresse au Maroc : le roi appelle la population à ne pas sacrifier le mouton de l’Aïd
En parallèle des mesures politiques, le gouvernement mise sur un « effort budgétaire » important dans les secteurs de l’éducation et de la santé, sources majeures de mécontentement chez la jeunesse marocaine. Pour 2026, plus de 140 milliards de dirhams seront alloués à ces deux piliers, permettant la création de 27 000 postes, la mise en service de nouveaux CHU à Agadir et Laâyoune, ainsi que la rénovation de 90 hôpitaux à travers le pays.
Sur le volet éducatif, l’accent est mis sur la généralisation du préscolaire, le soutien à la scolarité et l’amélioration de la qualité de l’enseignement, notamment dans les zones défavorisées. Les inégalités régionales restent marquées, et le gouvernement reconnaît que le déficit éducatif représente encore près de la moitié des causes de pauvreté. Pour la jeunesse marocaine, ces réformes seront jugées non pas à l’aune des promesses, mais de leur mise en œuvre concrète.






