Sécheresse au Maroc : le roi appelle la population à ne pas sacrifier le mouton de l’Aïd

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Pas de sacrifice de l'Aïd au Maroc

Le roi du Maroc, Mohamed VI, a exhorté sa population à ne pas observer le rite du sacrifice de l’Aïd, lors de cette fête qui aura lieu en début du mois de juin. Sa demande a fait l’objet d’un discours, lu à la télévision publique ce mercredi 26 février par le ministre des affaires religieuses, et se base sur la sécheresse qui frappe le pays.

Le Maroc vit sa septième année consécutive de sécheresse, ce qui a entrainé une diminution du cheptel de 38% en seulement un an. Cette demande du roi n’est pas une première dans ce royaume d’Afrique du nord. En 1996, le roi Hassan II avait pris une décision similaire pour les mêmes raisons.

Pas de sacrifice de l’Aïd

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Le discours lu à la télévision nationale a souligné que le Maroc « affronte des défis climatiques et économiques qui ont eu pour conséquence une régression substantielle du cheptel ». En un an, le pays a connu un déficit pluviométrique de 53 % par rapport à la moyenne des trente dernières années, selon le ministère de l’agriculture.

Cette sécheresse, qui dure depuis 7 années consécutives, a occasionné une diminution du nombre de têtes de bétail provoquant une flambée des prix de la viande. Le kilo de viande rouge se vend autour de 11 ou 12 euros à Casablanca, ce qui est assez cher dans le pays. Aussi, l’« accomplissement (du sacrifice de l’Aïd) dans ces conditions difficiles est susceptible de porter préjudice » à une grande partie des habitants du pays, « particulièrement ceux à revenu limité », a relevé le roi dans son discours.

Mohammed VI, roi du Maroc

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Tout en reconnaissant l’importance de cette fête sur les plans religieux, familiaux et sociaux; Mohamed VI en sa qualité de « commandeur des croyants » musulmans du Maroc, a demandé à tous de « s’abstenir d’accomplir le rite du sacrifice de l’Aïd de cette année ». L’Aïd el-Adha ou Tabaski en Afrique subsaharienne, est une fête très importante dans le monde musulman.

Elle est célébrée environ deux mois après l’Aïd el-Fitr qui marque la fin du mois de jeûne de ramadan, prévu pour commencer à la fin du mois de février jusqu’aux environs du 30 mars. Toutefois, la fête du sacrifice n’est pas l’un des cinq piliers de l’islam mais « une sounna », c’est-à-dire l’ensemble des normes et traditions reconnues, a rappelé le roi Mohamed VI dans son message.

Avec AFP

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