Le secrétaire d’État américain Marco Rubio, a laissé entendre ce vendredi que les États-Unis pourraient abandonner leurs efforts pour la paix en Ukraine, si les négociations trainaient encore. C’était après des séances de travail avec les Européens à Paris.
Depuis son investiture, Donald Trump a multiplié les initiatives pour obtenir un arrêt du conflit en Ukraine, conformément à sa promesse de vite mettre fin à la guerre. Mais depuis, les discussions patinent. Donald Trump a même imposé un cessez-le-feu au président ukrainien mais dont les conditions n’ont pas été acceptées par la Russie.
Marco Rubio menace
La décision est « entre les mains de Poutine » : l’Europe, suspendue aux lèvres du président russe
Le secrétaire d’État américain était à Paris mercredi et jeudi pour des séances de travail avec les dirigeants de l’Union européenne, à propos des discussions sur la paix en Europe. Accompagné de l’émissaire spécial de Donald Trump en charge des dossiers ukrainien et du Moyen-Orient, Steve Witkoff; Marco Rubio a rencontré plusieurs dirigeants européens dont le président français, Emmanuel Macron.
Au pied de l’avion qui devait le ramener aux États-Unis ce vendredi, Marco Rubio a indiqué que « nous devons déterminer dans les prochains jours si (la paix) est faisable ou non », et « si ce n’est pas possible, nous devons passer à autre chose, car les États-Unis ont d’autres priorités ». Le président Donald Trump « a passé 87 jours au plus haut niveau de son gouvernement à multiplier les efforts pour mettre fin à cette guerre » a-t-il poursuivi.

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Commentant les discussions qu’il a eu avec les Européens, Marco Rubio a indiqué croire « que le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne peuvent nous aider, faire avancer les choses et nous rapprocher d’une résolution. J’ai trouvé leurs idées très utiles et constructives ». Toutefois, « nous ferons ce que nous pourrons… à la marge. Nous serons prêts à vous aider lorsque vous serez prêts à faire la paix, mais nous n’allons pas poursuivre cette entreprise pendant des semaines et des mois », a-t-il prévenu.
« Nous devons donc déterminer très rapidement, et je parle de quelques jours, si cela est faisable ou non au cours des prochaines semaines. Si c’est le cas, nous sommes prêts. Si ce n’est pas le cas, nous devons nous concentrer sur d’autres priorités…», a ajouté Marco Rubio, tout en rappelant à ses interlocuteurs que ce conflit « se déroule sur le continent européen ».