Le Soudan du sud a décidé d’utiliser les migrants expulsés des Etats-Unis comme moyen de négociations avec l’administration Trump. L’information est donnée par le média américain Politico. Juba propose d’en accueillir davantage , en échange de concessions américaines.
Un troc diplomatique inédit se profile entre Juba et Washington. Alors que les États-Unis multiplient les expulsions de sans-papiers, le Soudan du Sud semble prêt à tirer parti de cette politique migratoire stricte.
Un troc autour des migrants expulsés
Le gouvernement sud-soudanais a accueilli, la semaine dernière, un premier groupe de huit migrants expulsés des États-Unis. Un seul d’eux est un ressortissant du pays. Les autres, en provenance d’États tiers, ont transité par Djibouti et seraient actuellement placés en centre de rétention.
Selon une note diplomatique citée par Politico, Juba a exprimé sa volonté d’en accepter davantage, à condition que les États-Unis lèvent certaines restrictions. Parmi les contreparties évoquées, la fin du travel ban interdisant l’accès au territoire américain pour les Sud-Soudanais depuis avril, le déblocage d’un compte bancaire à New York, et des investissements américains dans les secteurs des hydrocarbures et des mines.
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Le Soudan du Sud réclame aussi la levée de sanctions ciblées, notamment contre Benjamin Bol Mel, ancien homme d’affaires devenu deuxième vice-président, malgré son passé controversé. Le nom du premier vice-président Riek Machar, en résidence surveillée depuis mars 2025 pour des soupçons de préparer une rébellion , est également au cœur des discussions.
Si Washington reconnaît les discussions, le Département d’État reste ferme sur certains points, notamment sur la libération de Machar. Mais pour plusieurs observateurs, cette affaire montre comment la question des migrants expulsés devient un levier de négociation pour certains pays africains.






