Une statue d’Emmanuel Macron a été volée ce lundi au musée Grévin en France par des militants de l’ONG Greenpeace, puis déposée devant l’ambassade russe. Par cet acte, ces derniers entendaient protester contre les relations commerciales entre la France et Moscou.
Ce n’est pas la première fois qu’une statue présidentielle quitte les murs du musée Grévin sans y être invitée. Des statues de dirigeants comme Jacques Chirac, Georges Marchais ou encore de Valéry Giscard d’Estaing, avaient déjà subies le même sort avant d’être retrouvées. Cette statue de cire du président français est estimée à 40 000 euros.
Vol de statue, une opération minutieusement préparée
Selon une source policière rapportée par l’AFP, deux femmes et un homme sont entrés dans le musée Grévin déguisés en employés d’entretien. Après avoir distrait le vigile, les activistes ont enveloppé la statue d’Emmanuel Macron dans une couverture avant de l’évacuer discrètement par une issue de secours.
L’intervention, bien que brève, a été méticuleusement planifiée, comme l’ont confirmé les responsables du musée. Mais les activistes ont appelé le musée pour leur promettre que l’objet va être restitué « indemne ». Quelques heures après le vol, elle a été déposée devant l’ambassade de Russie, dans le 16e arrondissement de Paris, pour une action de quelques minutes.
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Encadrée d’un drapeau russe et d’un panneau « Business is business », déployé par un militant, la statue a été accompagnée d’un lancer de faux billets, symbole du reproche formulé par Greenpeace. « Pour nous la France joue un double jeu » et « Emmanuel Macron incarne ce double discours: il soutient l’Ukraine mais encourage les entreprises françaises à continuer à faire commerce avec la Russie », a déclaré Jean-Francois Julliard, directeur général de Greenpeace France.
Greenpeace accuse l’exécutif français de ne pas agir suffisamment pour réduire la dépendance européenne vis-à-vis de la Russie. L’ONG met en avant l’explosion des importations d’engrais russes dans l’Union européenne entre 2021 et 2023, un secteur où la France conserve des liens commerciaux jugés contradictoires avec sa position diplomatique. Pour Jean-François Julliard, la statue d’Emmanuel Macron incarne cette posture ambiguë.
