L’agence américaine de notation Moody’s, a décidé de baisser la note souveraine du Sénégal suite aux révélations de la Cour des comptes sur l’état des finances publiques sénégalaises. De B1 à B3, le pays de la Teranga risque désormais de supporter des taux d’intérêts élevés lors de ses emprunts internationaux.
Le 13 février dernier, la Cour des comptes du Sénégal a révélé que la dette publique du pays s’élevait à 99,7 % du PIB en 2023, soit 25 points de pourcentage de plus que les chiffres officiels publiés auparavant. Cette situation budgétaire fragile a occasionné la décision de l’agence américaine.
Une notation en baisse, des taux d’emprunts élevés
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L’agence Moody’s a abaissé, le 21 février 2025, la notation souveraine du Sénégal de B1 à B3 avec une perspective négative. « La dégradation du Sénégal est due aux nouvelles données de la Cour des comptes, révélant une situation budgétaire beaucoup plus fragile », a indiqué Moody’s. C’est donc la « découverte d’un fardeau de la dette publique bien plus lourd que prévu » qui pénalise le Sénégal.
En effet le 13 février dernier, la Cour des comptes a révélé des dettes cachées par l’administration précédente. Alors que les chiffres officiels fixait la dette publique à 65,5% du PIB en 2023, l’institution financière a révélé qu’elle était plutôt de près de 100% du produit intérieur. Le déficit budgétaire pesait 12,3% du PIB, deux fois et demi plus que ce que la précédente administration avait annoncé.
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Une dette bancaire importante aurait aussi été contractée hors circuit budgétaire. Le premier ministre Ousmane Sonko avait dénoncé ces « manquements graves » dans la gestion des finances publiques et annoncé de possibles poursuites contre les auteurs. en attendant; se basant sur ces révélations, l’agence de notation a décidé de classer le Sénégal dans les investissements à risque, ce qui a pour conséquence que les bailleurs demanderont des taux élevés pour faire des prêts au pays.
Toutefois, note d’espoir, la semaine passée le pays a maintenu sa confiance sur les marchés avec des taux d’emprunts autour de 10%, un taux en deçà des craintes. En effet, l’Agence Ecofin a révélé que le Sénégal a terminé la semaine du 21 février avec quatre emprunts sur une valeur en hausse. Ce qui démontre un sentiment finalement pas si négatif que cela des investisseurs envers la dette internationale du pays, malgré l’abaissement de sa note souveraine. Mais le gouvernement risque d’être confronté à des défis de liquidité, a prévenu l’agence de notation américaine.
