Face aux manifestations à Los Angeles contre les raids musclés des services d’immigration, Donald Trump avait mobilisé la Garde nationale sans l’accord du gouverneur californien. Une cour fédérale vient de valider cette décision controversée, relançant le débat sur l’usage de la force fédérale face aux protestations civiles.
La montée des tensions liées à l’immigration a fait basculer Los Angeles dans une vague de protestations que Donald Trump a jugées suffisamment graves pour justifier l’envoi de troupes. La contestation s’était étendue sur l’ensemble du pays et le point critique a été le samedi 14 juin avec l’organisation de marches sous le slogan « No Kings » dans près de 200 villes des Etats-Unis.
Violentes manifestations à Los Angeles
Tout est parti d’une série d’interpellations musclées de clandestins menées par la police de l’immigration (ICE), qui ont déclenché une vague de manifestations à Los Angeles. Dans cette métropole historiquement démocrate, les rassemblements se sont multipliés, parfois émaillés de violences, de heurts avec les forces de l’ordre et d’occupations symboliques de sites fédéraux.
Quand la rue se soulève et que la démocratie chancelle : les États-Unis à vif sous Trump
Elles se sont étendues sur l’ensemble du territoire plongeant les États-Unis dans une vague de manifestations inédites. Estimant que les autorités locales n’étaient plus en mesure de garantir l’ordre public, Donald Trump a ordonné le déploiement de 4 000 membres de la Garde nationale pour une durée de 60 jours.
L’objectif était de sécuriser les bâtiments fédéraux et protéger les fonctionnaires face à ces manifestations à Los Angeles que le président décrivait comme une « situation chaotique ». Mais l’Etat de Californie, non impliquée dans cette décision, l’a jugé illégale et l’a attaqué devant un juge fédéral.
La justice tranche en faveur de l’exécutif fédéral
Saisi par le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, un juge fédéral avait d’abord suspendu cette mobilisation, la jugeant illégale en l’absence de concertation avec l’État. Mais la cour d’appel de San Francisco a annulé cette décision, estimant que le président disposait d’un pouvoir légal d’intervention, même sans l’aval du gouverneur.

Lire aussi : 1000 dollars pour quitter volontairement les États-Unis : la nouvelle proposition de l’administration Trump
Trump a salué un jugement qui, selon lui, « a empêché la ville de sombrer dans l’anarchie. « Partout aux Etats-Unis, si nos villes et nos concitoyens ont besoin d’une protection, c’est à nous de la leur fournir si l’Etat ou la police locale en sont incapables, pour quelque raison que ce soit », a commenté le président sur son réseau Truth Social.
Le gouverneur de Californie, de son côté, persiste : « Nous continuerons de contester cette dérive autoritaire. ». Avec la présence de ces militaires, Donald Trump compte mettre fin aux manifestations à Los Angeles et continuer sa politique. En effet, depuis son accession au pouvoir en janvier, le président américain a fait de la lutte contre l’immigration clandestine un des principaux axes de sa politique intérieure.